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Guillaume Musso — Un appartement à Paris

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Guillaume Musso «Un appartement à Paris» (2017)

Guillaume Musso «Un appartement à Paris» (2017)

« Paris était vraiment la ville dans laquelle tout pouvait arriver. »
Guillaume Musso «Un appartement à Paris»

Dernier dimanche d’août. Après une chaleur torride, il fait frisquet. Une bruine larmoie quelque part et on finit par entendre dans l’air les stances immortelles de Paul Verlaine: «Les sanglots longs // Des violons // De l’automne».

Pour prolonger l’été, les oiseaux font des voyages pour aller passer le froid ailleurs, dans des pays chauds. Nous autres, les hommes, on a la lecture, notre tourisme fluide dans des lieux captivants et un bon moyen de changer d’idées. Et je m’adresse de nouveau à «notre énigmatique agent de voyage dont le nom est Guillaume Musso», comme j’ai écrit dans la critique sur son roman précédent, «La fille de Brooklyn».

Expirez lentement, les gars! On ne vas pas en reparler, cette affaire est belle et bien clause. Mais il y a quelques mois, cet écrivain assidu a présenté aux lecteurs son autre roman, «Un appartement à Paris».

Un autre livre, un autre voyage… Ainsi, on met le cap sur la capitale française et ses biens immobiliers et advienne que pourra!

♦ Auteur : Guillaume Musso
♦ Titre : Un appartement à Paris
♦ Éditeur / publication: XO Éditions / 2017
♦ Date / lieux principaux de l’action : 20-25 décembre 2016 / Paris; New York
♦ Personnages principaux : famille Lorenz: Pénélope Lorenz (njf: Pénélope Kurkowski), Sean Lorenz, Julian Lorenz, leur fils; autres personnages: Gaspard Coutances, Madeline Greene, Bernard Benedick, etc.

La quatrième de couverture :
Guillemet « L’art est un mensonge qui dit la vérité… »
Paris, un atelier d’artiste caché au fond d’une allée verdoyante.
Madeline l’a loué pour s’y reposer et s’isoler. À la suite d’une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints de cohabiter quelques jours.
L’atelier a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de la lumière. Terrassé par l’assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd’hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d’unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.
Mais, pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.

Guillaume Musso signe un thriller addictif et envoûtant porté par des personnages profondément humains. Une plongée vertigineuse dans le monde mystérieux de la création.

I.

Les personnages principaux de ce roman, Madeline Greene et Gaspard Coutances, arrivent à la capitale française quelques jours avant Noël. Quels sont les buts de leur visite parisien? Expliciterons-les brièvement ci-après.

Gaspard Coutances, dramaturge et ivrogne par intérim qui mène une vie d’ermite. Chaque année il se séquestre à Paris pour écrire sa nouvelle pièce de théâtre. Sa manière d’écriture est suivante:

Guillemet « Gaspard détestait tellement Paris — et à la période de Noël en particulier — qu’il n’avait aucun mal à rester cloîtré vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Résultat: la pièce s’écrivait toute seule, ou presque. »

Madeline Greene, ancienne fliquette à la Brigade Criminelle en Angleterre et puis aux États-Unis. Possède aussi une expérience de fleuriste, de consultante aux affaires classées non résolues à la police américaine et de suicidée ratée. Le but de sa visite à Paris est de «s’y reposer et s’isoler».

Ces deux persos se retrouvent à l’ancien atelier parisien du peintre Sean Lorenz. Il s’est trouvé qu’à cause d’une erreur informatique ils ont loué la même maison pour Noël. Chacun d’eux veut habiter cette maison tout seul.

Sean Lorenz était un peintre contemporain célèbre. Mais, comme le dit la quatrième de couverture, «terrassé par l’assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd’hui disparus».

Bernard Benedick, son ami, héritier et exécuteur testamentaire, propose à Madeline Greene de les retrouver — «flic un jour, flic toujours», comme on dit, hein ? Et la voilà qui rejette toutes ses intentions du délaissement et se plonge à fond dans l’enquête.

De sa part, au lieu d’écrire sa pièce de théâtre, Gaspard Coutances, intrigué par le destin tragique de Sean Lorenz et son œuvre inédite, oublie son travail et se met, lui aussi, à la recherche des tableaux perdus…

Finalement, les deux rivaux unissent leurs forces, en se transformant en un improbable duo d’enquêteurs. Mais l’essentiel est que Madeline et Gaspard combattent les démons de leurs propres vies et se découvrent des traits de caractère qu’ils pensaient éteints à jamais. Les couleurs qui vaincront les ténèbres, le noir, ça existe.

II.

Le roman «Un appartement à Paris» de Guillaume Musso, paru en 2017, est ma deuxième rencontre avec l’œuvre de cet auteur français. Mes impressions sur ce roman ressemblent beaucoup à celles sur «La fille de Brooklyn», polar précédent de Musso.

Le roman est écrit à la troisième personne. L’écriture est fluide, rythmée. Une belle intrigue, riche en rebondissements imprévisibles et, hélas, souvent peu compréhensibles.

Oui, la trame du récit tient bon le premier quart du livre, mais ensuite, le roman s’essouffle progressivement en s’enfonçant plutôt dans un véritable mélodrame irréel vers le dénouement final.

Guillemet « Il me semble, que tout a gâté l’incrédibilité du récit, des rebondissements et des fils à retordre trop souvent prévisibles et des personnages trop stéréotypés […] » (Mes pensées sur «La fille de Brooklyn»)

Il me semble qu’on peut étendre aussi ces impressions à «Un appartement à Paris». Les deux histoires sont cousues de fils blancs, une argumentation est trop subtile, la conduite de certains personnages est inconcevable. Cette histoire, envoûtante au début, m’a déçu vers la fin du livre, m’ayant laissé un arrière-goût fade et amer. Ai-je trop exigeant? Peut-être. Mais, j’suis comme ça. (San-A dixit)

Guillaume Musso ne va pas devenir mon auteur préféré. Cependant, «tout le monde peut se tromper, comme disait le hérisson qui descendait d’une brosse à habit.» 🙂

3.0/5.0

DIVAGATIONS D’UN RUSSKOFF PONTIFIANT

Si le côté contenu du livre est quasiment devenu pour moi un bide, son côté linguistique n’est pas aussi sombre. Ce polar se lit facilement et, en même temps, il est fertile en mots nouveaux et en expressions à retenir. Le feng shui, ça gère toujours…

ANNEXES

1/ À RETENIR (liste sélective) :

♦ adjuvant, n.m.1. перен. стимулятор; 2. тех. присадка; катализатор; добавка (улучшающая качество продукта);
♦ avilissant, ante, adj. — унизительный; унижающий, постыдный;
♦ avoir la velléité de [+infinitif], loc.fig. — делать слабые (робкие) попытки (поползновения) к тому, чтобы…;
♦ carburer à qqchразг. много пить, «глушить»;
♦ désinhiber, v.tr. — растормаживать; избавить от робости, скованности;
♦ en filigrane, loc.adv. — между строк;
♦ étouffoir, n.m.1. тушилка для углей; 2. перен. душное помещение, баня;
♦ ingurgiter, v.tr. — проглатывать; жадно глотать;
♦ mettre la pédale douce sur qqchразг. притормозить (ограничить) себя в чем-либо;
♦ piquette, n.f. — плохое вино;
♦ putaclic, n.m., péj.неолог. шок-контент, вызывающий увеличение количества кликов;
♦ se défouler, v.pron.1. освободиться от неудовлетворённости, испытать чувство удовлетворения; 2. дать выход своей энергии, своим инстинктам, разрядиться;
♦ taper dans l’œilразг. понравиться с первого взгляда;
♦ tenir la route, loc.fig.1. сохранять устойчивость на большой скорости (об автомобиле); 2. быть достоверным, правдоподобным; заслуживать доверие;

2/ À CITER :

♦ Le monde était rempli de casse-couilles, d’emmerdeurs de tout poil, de chieurs en tout genre. Les fâcheux, les gêneurs, les enquiquineurs faisaient la loi. Ils étaient trop nombreux, se reproduisaient trop vite. Leur victoire était totale et définitive.

♦ […] Les artistes, c’est comme les enfants : c’est souvent ingrat.

♦ Godard avait raison : « L’art est comme un incendie, il naît de ce qu’il brûle.

L’époque est comme ça : elle ne tolère plus les coups de fatigue et n’offre plus d’abri à ceux qui sont blessés.

♦ […] le bonheur, c’est agréable à vivre, mais ce n’est pas très bon pour la création. Tu connais des artistes épanouis, toi ?

♦ La solitude a deux avantages : d’abord d’être avec soi-même, ensuite de n’être pas avec les autres.

♦ […] on ne rachète pas en quelques jours les erreurs de toute une vie.

♦ — On dit parfois qu’un tableau n’existe que dans l’œil de celui qui le regarde.

♦ Mais à partir d’un certain degré d’horreur et de barbarie, le sens et la rationalité n’étaient sans doute plus des outils performants pour décrypter les comportements humains.

♦ Toutes tes erreurs, toutes tes errances, toutes tes fautes sont rachetées par la simple grâce de la lumière dans un regard.

3/ À NOTER :

Ce roman de Guillaume Musso est un rendez-vous avec des lieux et des personnages de ses livres précédents:

primo, Madeline Greene, l’un des personnages principaux du roman «L’Appel de l’ange» (2011);
deuxio, l’auteur évoque aussi les héros de son polar précédent, «La fille de Brooklyn» (2016): tante Angela, Claire Carlyle, Raphaël Barthélémy, Théo, Tad Coplan:

Guillemet « Gaspard se retourna en direction d’un petit groupe qui venait d’arriver sur le trottoir d’en face. Comme dans un film de Capra, un père et son bambin traînaient un sapin de Noël de bonne taille. Marchaient derrière eux une belle métisse un peu hautaine et une femme noire plus âgée vêtue d’un trench transparent, de cuissardes en cuir fauve et d’une toque léopard. »

Guillemet « […] André Langlois inspirait une sympathie immédiate. Plus jeune que sa femme, il portait un bas de survêtement et un tee-shirt de soutien à la campagne présidentielle de Tad Copeland. »

4/ SOURCES :

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