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Caryl Férey — Zulu

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Caryl Férey — Zulu

Caryl Férey — Zulu (2010)

« — Quand je tue un Blanc, ma mère est contente ! »
Caryl Férey «Zulu»

Cette année l’hiver persiste. Des chutes de neige et le froid à pierre fendre succèdent aux dégels et aux bruines. Printemps, me demanderez-vous? Inconnu au bataillon!

Naturellement, qu’après avoir lu deux petits romans cordiaux de San-Antonio (S.-A #037 et S.-A #038), j’ai resenti le grand besoin de chaleur. Vrrrraiment trrrrès fort besoin. Ainsi, je me suis encore une fois plongé dans les lectures africaines. Est-ce l’amour inspiré par deux romans de Jean-Christophe Grangé sur le clan Morvan («Lontano» et «Congo Requiem»)? Qui sait…

J’ai arrêté mon choix sur le roman de Caryl Férey «Zulu». Le proverbe africain dit qu’«on ne peut pas labourer, semer, récolter et manger le même jour». Donc, ça fait au moins six mois que ce livre attend son jour dans ma collection.

J’ai beaucoup entendu parler de cet auteur et aujourd’hui, à la fin de l’hiver, il est grand temps de se donner à l’Afrique, même si elle est torride, violente, noire.

Le proverbe nigérian prétend qu’«aller doucement n’empêche pas d’arriver». Ainsi, allez! À la lecture!

♦ Auteur : Caryl Férey
♦ Titre : Zulu
♦ Éditeur / publication: Éditions Gallimard (Folio Policier) / 2010
♦ Date / lieux principaux de l’action : milieu des années 2000/ Afrique du Sud, Namibie.
♦ Personnages principaux : Ali Neuman, Josephina, sa mère, Brian Epkeen, Ruby, son ex-femme, Dan Fletcher et Claire, sa femme, Janet Helms, Zina, Frank Debeer, Rick Van der Verskuizen, Joost Terreblanche, Mzala, alias «le Chat».

La quatrième de couverture :
Guillemet Enfant, Ali Neuman a fui le bantoustan du KwaZulu pour échapper aux milices de l’Inkatha, en guerre contre l’ANC, alors clandestin. Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu’elles lui ont fait… Aujourd’hui chef de la police criminelle de Cape Town, vitrine de l’Afrique du Sud, Neuman doit composer avec deux fléaux majeurs : la violence et le sida, dont le pays, première démocratie d’Afrique, bat tous les records.

Les choses s’enveniment lorsqu’on retrouve la fille d’un ancien champion du monde de rugby cruellement assassinée dans le jardin botanique de Kirstenbosch. Une drogue à la composition inconnue semble être la cause du massacre. Neuman qui, suite à l’agression de sa mère, enquête en parallèle dans les townships, envoie son bras droit, Brian Epkeen, et le jeune Fletcher sur la piste du tueur, sans savoir où ils mettent les pieds… Si l’apartheid a disparu de la scène politique, de vieux ennemis agissent toujours dans l’ombre de la réconciliation nationale…

SYNOPSIS

L’action du roman de Caryl Férey «Zulu» se déroule en Afrique du Sud, quelques années avant la Coupe du monde de football de 2010.

Ali Neuman, chef de la police criminelle de Cape Town, avec ses collègues, Brian Epkeen, Dan Fletcher et Janet Helms mènent l’enquête sur l’assassinat d’une jeune femme blanche, Nicole Wiese, fille de l’ancien champion du monde de rugby. La fille a été atrocement assassinée, mutilée à «coups de marteau ou avec un objet similaire».

Le TIC (Technicien en Identification Criminelle) a relevé la présence dans le sang de Nicole d’une substance chimique non identifiée. C’est cette cellule inconnue, qui est à l’origine du carnage. Qui, comment et pourquoi a synthétisé cette substance? Mystère et boule de gomme !

En même temps, Ali Neuman est en train de chercher un tout jeune garçon de dizaine d’années, Simon Mceli, qui a attaqué la mere de Neuman. Apparemment, ce gamin appartient à une des bandes de gosses si répandues dans les bidonvilles africains.

Qui aurait pensé que ses deux enquêtes sont étroitement liées et n’en forment qu’une, mortellement dangereuse…

Tel est l’intrigue du roman qui mènera ses lecteurs à travers la beauté des paysages africains, les traditions ancestrales, la misère, les inégalités, la violence, les maladies atroces, la pauvreté jusqu’au point final. Et soyez prudent, ce chemin ne va pas être semé de roses… Vrrrrrrrrrrraiment pas…

AVIS D’AUTODIDACTE

Le roman «Zulu», paru en 2008, est ma première rencontre avec l’œuvre de Caryl Férey. Ce livre lui a valu le Grand prix de littérature policière 2008 ainsi que le prix Jean Amila au Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale d’Arras en 2009. De plus, en 2013, «Zulu» a été adapté au grand écran par le réalisateur Jérôme Salle avec Orlando Bloom et Forest Whitaker.

On dirait que tous les signes du succès et tous les ingrédients (une intrigue dynamique, une tension constante) sont bien là… mais… pas pour ma part…

Ce polar plonge ses lecteurs dans l’atmosphère de l’Afrique du Sud, terrifiante, noire, ultra-noire… Il y a des scènes extrêmement violentes, barbares, tout est imprégné de la misère, de la soumissions, du désespoir, de la mort… Et je ne noircis pas le tableau!

L’auteur marque la connaissance profonde du sujet, on voit bien qu’il a fait un travail géant pour transférer ce goût amer à son livre.

Pourtant, les personnages du livre sont moins convaincants. À mon avis, ils manquent de profondeur et restent plates et banales. Leurs actions et la conduite m’ont assez souvent paru peu probantes. Ce polar contient pas mal de scènes et personnages qui n’ajoutent rien à l’ensemble et ne donne que la place aux temps morts…

Hélas, ces âpretés du style et les pertes constantes du tempo ne m’ont pas permis d’apprécier «Zulu»

EN RÉSUMÉ

C livre me n’a pas beaucoup séduit, mais je rends hommage aux efforts de l’auteur à créer une image pénétrante et choquante de l’Afrique du Sud.

Louis Pasteur prétend que «la chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés». Peut-être, «Zulu» était mon roman d’essai, à préparer mes méninges aux idées de Caryl Férey et à leur évolution. Dans ma collection, il y a d’autres livres de cet auteur, on va mesurer ma veine un de ces jours. On sait jamais…

 3.5/5

ANNEXES

1/ À RETENIR (liste sélective) :

au grand dam de, loc. adv.Littér. к великому несчастью…, на беду;
boursouflure, n.f.1. одутловатость; отёк, припухлость; 2. перен. напыщенность;
commérage, n.m. — сплетни, пересуды;
être dans le cirageразг. 1. ничего не видеть; 2. ничего не соображать;
fatras, n.m.1. ворох, груда хлама; 2. набор фраз, дребедень;
graviter autour qqn, qqch, loc. fig. — вращаться; подвизаться; быть в чьей-либо орбите;
inhérent, ente à qqn, qqch, adj. — присущий, свойственный; неотделимый, неотъемлемый;
mettre les bouchées doubles, loc. fig. 1. перен. взвинтить темп; 2. удвоить дозу;
ne pas pouvoir saquer qqnразг. на дух не выносить кого-либо;
roitelet, n.m. — 1. царёк; 2. орнит. королёк (птица);
s’aguerrir, v.pron.1. приобретать боевой опыт; 2. (à, contre) закалиться, привыкнуть переносить (что-либо);
saloper, v.tr.разг. 1. портачить, халтурить, запарывать; 2. пачкать; замызгивать;
se tirer dans les pattes, loc.fig. — мешаться друг друг другу, толкаться;
tatillon, onne, adj., n.1. прилаг. мелочный, придирчивый, дотошный; 2. сущ. придирчивый, мелочный, излишне скрупулёзный человек; придира;

2/ À CITER :

♦ La solitude ne se partage pas, ou alors avec la mort.

3/ SOURCES :

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